28 septembre, 2024

ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE VICTOR JARA


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« A DESALAMBRAR » / PAROLES ET MUSIQUE DE DANIEL VIGLIETTI
 PARU DANS L'ALBUM VICTOR JARA – «PONGO EN TUS MANOS ABIERTAS... »

92ème ANNIVERSAIRE DE 
LA NAISSANCE DE VICTOR JARA 
1932 -28 SEPTEMBRE- 2024


 

Víctor Lidio Jara Martínez né à San Ignacio, région du Biobío, le 28 septembre 1932 - Mort assassiné à Santiago du Chili, le 14 septembre 1973, il fut un chanteur auteur-compositeur-interprète populaire chilien.

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16 septembre, 2024

2024 : « MILLE GUITARES POUR VÍCTOR JARA »

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2024 :  « MILLE GUITARES POUR VÍCTOR JARA »
DESIGN GRAPHIQUE ALEJANDRO MONO GONZÁLEZ 

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Aujourd’hui marque le 51ème anniversaire de l’assassinat de Víctor Jara. 🎶✊ Sa voix et sa musique continuent d'être un puissant symbole de résistance et de justice. En son honneur, nous vous invitons à participer à l'hommage « Mille guitares pour Víctor » en sa 12ème édition, le samedi 28 septembre prochain à 17h00. Venez commémorer son héritage avec nous et garder sa mémoire vivante ! 🌟


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DESIGN GRAPHIQUE ALEJANDRO MONO GONZÁLEZ 


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COMMÉMORATION DE L'ASSASSINAT DE VÍCTOR JARA


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 VÍCTOR JARA
COMMÉMORATION DU 51ème ANNIVERSAIRE
DE L'ASSASSINAT DE 
VÍCTOR JARA
1973 - 16 SEPTEMBRE - 2024

 

TOMBE DE VICTOR JARA
PHOTO INTHEMOOD
Víctor Lidio Jara Martínez, né dans la commune de San Ignacio, province de Ñuble, le 28 septembre 1932 et assassiné à Santiago, le 14 septembre 1973, était un chanteur auteur-compositeur-interprète populaire chilien. Membre du Parti communiste chilien, il fut l'un des principaux soutiens de l'Unité Populaire et du président Salvador Allende.

11 octobre, 2023

CINQUANTE ANS APRÈS, NOUVELLE ARRESTATION POUR LE MEURTRE DE VICTOR JARA

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Cinquante ans après, nouvelle arrestation pour le meurtre de Victor Jara / Membre du Parti communiste chilien et fervent partisan du président Salvador Allende, Victor Jara, icône de la chanson protestataire dans son pays et dans toute l’Amérique latine, est l’une des figures martyres du coup d’État de Pinochet. Il se trouvait parmi les prisonniers transférés au stade qui porte aujourd’hui son nom.
Il y a été interrogé, torturé, tué et son corps retrouvé criblé de 44 balles. Il aura fallu attendre cinquante ans pour que sept anciens militaires soient définitivement condamnés, en août dernier, pour l’enlèvement, la torture et le meurtre de l’artiste. Depuis ce 10 octobre, un nouveau nom s’ajoute à la liste. Pedro Pablo Barrientos, lui aussi ancien militaire chilien, est détenu par les services d’immigration américains à Deltona, en Floride.
UNE AFFICHE AVEC UNE BORDURE ROUGE ET UNE PHOTO EN NOIR ET BLANC DE VICTOR JARA, 
 AVEC LES MOTS « VERDAD Y JUSTICIA », LE NOM COMPLET DE M. JARA ET « EJECUTADO POLÍTICO »,
EST ACCROCHÉE À UN POTEAU DANS UN COIN DE VERDURE. D'AUTRES AFFICHES SONT MONTÉES
DE LA MÊME MANIÈRE DE CHAQUE CÔTÉ. UNE AFFICHE DE VICTOR JARA, SURNOMMÉ
LE « BOB DYLAN DE L’AMÉRIQUE DU SUD », LORS D’UN MÉMORIAL L’ANNÉE DERNIÈRE.
PHOTO JAVIER TORRES/AGENCE FRANCE-PRESSE
Il devrait être extradé au Chili où la justice le réclame depuis 2013.  « Il devra désormais y répondre à des accusations pour son implication dans la torture et les exécutions extrajudiciaires de citoyens chiliens », ont déclaré les autorités du département américain de la Sécurité intérieure.

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01 septembre, 2023

AU CHILI, LES ASSASSINS DU CHANTEUR VICTOR JARA CONDAMNÉS APRÈS UN DEMI-SIÈCLE D’IMPUNITÉ

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LORS DES FUNÉRAILLES DU CHANTEUR CHILIEN VICTOR JARA,
À SANTIAGO, LE 5 DÉCEMBRE 2009, ORGANISÉES SIX MOIS APRÈS
L’EXHUMATION DE SON CORPS ET TRENTE-SIX ANS APRÈS SA MORT.
PHOTO CLAUDIO SANTANA / AFP

Un des sept militaires rattrapés par la justice s’est suicidé mardi 29 août, le lendemain du verdict de la Cour suprême, alors que la police était venue l’arrêter à son domicile./ Il aura fallu attendre cinquante ans pour que les assassins du chanteur et compositeur Victor Jara, tué au lendemain du coup d’Etat du général Augusto Pinochet, en 1973, soient définitivement reconnus coupables par la justice chilienne. Lundi 28 août, la Cour suprême a confirmé les peines – prononcées en première instance en 2018 puis confirmées en appel en 2021 – allant de 8 à 25 ans de prison contre sept anciens militaires pour l’enlèvement, la torture et le meurtre de l’artiste. [« Un bourreau ne se rachète pas en se suicidant, mais c'est déjà quelque chose »/ Mario Benedetti ]

Par Angeline Montoya

Temps de Lecture 4 min.

LITTRÉ QUIROGA CARVAJAL, DIRECTEUR
GÉNÉRAL DES PRISONS SOUS LE
GOUVERNEMENT DE SALVADOR ALLENDE.

Agés de 73 à 85 ans et libres jusqu’à cette ultime décision, les sept militaires ont également été condamnés pour le meurtre du directeur général des prisons et militant communiste Littré Quiroga, arrêté en même temps que Victor Jara. Mais seuls six d’entre eux effectueront leur peine : mardi 29 août, alors qu’il venait d’ouvrir la porte de son domicile aux policiers venus l’arrêter, l’ancien brigadier Hernan Chacon Soto, 86 ans, condamné la veille à 25 ans de prison, s’est tué avec une arme à feu.

► À lire aussi :     CHILI: SEPT EX-MILITAIRES CONDAMNÉS POUR LE MEURTRE DU CHANTEUR VICTOR JARA SOUS LA DICTATURE

Un suicide évoqué mardi par le président chilien, Gabriel Boric, lors des obsèques d’un dirigeant historique du Parti communiste, Guillermo Teillier – mort des suites d’un Covid long. « Aujourd’hui, alors que nous sommes sur le point de commémorer les 50 ans [du coup d’Etat], d’autres meurent de manière lâche pour ne pas affronter la justice », a déclaré le chef d’Etat à la presse.

Battu à mort

L’assassinat de Victor Jara a été l’un des plus symboliques de la dictature (1973-1990), qui a fait 3 200 victimes – morts et disparus. Presque 40 000 Chiliens ont été victimes de tortures pendant cette période sombre. Trente-trois ans après la fin de la dictature, le président Boric a dévoilé mercredi 30 août un Plan national de recherche de la vérité et de la justice, pour faire la lumière sur le sort des quelque 1 200 personnes toujours disparues. Regrettant que la justice pour Victor Jara ne soit arrivé que la veille, il a affirmé lors d’une cérémonie que « la seule possibilité de construire un futur plus libre et respectueux de la vie et de la dignité humaine, c’est de connaître toute la vérité ».

Membre du Parti communiste, fervent partisan de l’Unité populaire – la coalition du président Salvador Allende élu en 1970 et renversé le 11 septembre 1973 par un putsch soutenu par Washington –, Victor Jara, âgé de 40 ans au moment de sa mort, était devenu une icône de la chanson protestataire dans son pays et dans toute l’Amérique latine.

Ses textes pacifistes et engagés, comme Le Droit de vivre en paix ou Prière à un laboureur, s’inspiraient de la tradition populaire et rendaient hommage aux classes défavorisées et en particulier au monde paysan, dont il était issu.

Victor Jara a été arrêté le 12 septembre 1973 sur le campus de l’Université technique de l’Etat, où il devait se produire la veille dans le cadre d’une exposition sur les dangers du fascisme. Emmené avec 5 000 autres prisonniers politiques à l’Estadio Chile, un stade de sport de la capitale transformé en centre de détention, il a été reconnu par des soldats et séparé du reste des détenus. Puis, il a été méthodiquement battu, avec acharnement, à coups de poing, de pied ou de crosse de fusil, en particulier sur son visage et sur ses mains. « On va voir si tu peux jouer de la guitare, maintenant, communiste de merde ! », lui aurait crié l’un de ses tortionnaires. Victor Jara, lui, « souriait, il souriait toujours, il avait un visage souriant, et ça rendait le facho encore plus fou », a témoigné des années plus tard un autre prisonnier, l’avocat Boris Navia, arrêté en même temps que Victor Jara.

Les corps sans vie du chanteur et de Littré Quiroga ont été jetés le 16 septembre dans un terrain vague près du cimetière métropolitain. Jara a été identifié par des passants, qui ont alerté son épouse, une danseuse et chorégraphe britannique, Joan Turner-Jara.

« Je suis entrée dans la morgue, la salle était pleine de corps nus, de cadavres empilés, nous racontait-elle lors d’une rencontre à Santiago il y a quelques années. Des corps de personnes jeunes. C’était une horreur. C’était l’enfer. Au deuxième étage, dans un couloir rempli de corps, j’ai vu Victor. Il avait des trous de mitraillette, les mains en sang, une blessure au visage et à la tête. Il était identifié comme “NN” : inconnu. On a voulu le faire disparaître, mais j’ai eu la chance de pouvoir le reconnaître. »

Après cela, se souvient celle qui a aujourd’hui 96 ans, « il a fallu le dire à ses filles », Manuela, 12 ans, fille d’un premier mariage de Joan mais élevée par Victor comme sa propre enfant, et Amanda, 8 ans. Joan Turner-Jara a alors enterré son mari de manière quasi clandestine. En décembre 2009, la justice a ordonné l’exhumation du corps. L’autopsie révélera cinquante-six fractures osseuses et quarante-quatre impacts de balles. Victor Jara a ensuite pu être dignement enterré au cours d’une cérémonie qui a rassemblé des milliers de Chiliens et en présence de la présidente de l’époque, Michelle Bachelet.

Possible extradition des États-Unis

C’est donc deux semaines seulement avant la commémoration des 50 ans du coup d’Etat – et de l’enlèvement de son mari – que Joan Turner-Jara a obtenu justice. Elle avait porté plainte en 1978, mais l’affaire n’avait été rouverte et portée devant les tribunaux qu’après l’arrestation d’Augusto Pinochet à Londres en 1998, et grâce à l’opiniâtreté de l’avocat de la famille, Nelson Caucoto.

« Le motif principal des agressions a été [l’]activité artistique, culturelle et politique [de Victor Jara], étroitement liée au gouvernement qui venait d’être renversé », ont écrit les magistrats de la Cour suprême dans leur verdict unanime contre les sept militaires.

Un huitième accusé, Pedro Barrientos, se trouve aux Etats-Unis, où il a fui en 1990 au retour de la démocratie au Chili, et où il a obtenu la nationalité américaine grâce à un mariage. En 2016, un tribunal de Floride l’avait reconnu coupable de l’assassinat du chanteur-compositeur et condamné à payer 28 millions de dollars à sa veuve. En juillet dernier, la justice américaine a révoqué sa naturalisation, au motif qu’il l’avait obtenue en mentant sur son passé et en omettant de déclarer qu’il avait participé à des crimes. Cette décision doit ouvrir la porte à son extradition, espère M. Caucoto.

En 1966, Victor Jara avait composé La Chanson du soldat : « Soldat, ne tire pas sur moi, soldat, je sais que ta main tremble, soldat, ne tire pas sur moi », chantait-il alors de manière prémonitoire. Quelques heures avant d’être exécuté, il a réussi à griffonner un dernier poème, connu sous les titres Somos cinco mil (« nous sommes cinq mille ») ou Estadio Chile. « Comme le visage du fascisme fait peur ! », s’y étonnait-il. En 2003, l’Estadio Chile a été rebaptisé Estadio Victor-Jara.

Angeline Montoya

Angeline Montoya

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    29 décembre, 2022

    VÍCTOR JARA AU FESTIVAL BARNASANTS EN ESPAGNE

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    AFFICHE DU AU FESTIVAL BARNASANTS 

    Madrid, 28 décembre 2022. Le souvenir de l'auteur-compositeur-interprète chilien Víctor Jara à l'occasion du 50e anniversaire de son assassinat et Cuba comme pays invité seront les points forts du 28e festival BarnaSants en Espagne.

    Prensa Latina

    FESTIVAL BARNASANTS 2023
     - 28ÈME ÉDITION

    Un événement unique dans plusieurs villes de Catalogne, qui se tiendra de janvier à mai 2023 avec plus de 90 concerts et dont l'affiche graphique rend hommage à Jara, abattu par la dictature d'Augusto Pinochet le 16 septembre 1973, après avoir été sauvagement torturé.

    Dans le chapitre « Cuba » l'événement, qui doit son nom à son premier lieu : Cocheras de Sants dans le quartier de Sants en Catalogne, tiendra 10 récitals en mémoire de Vicente Feliú et Pablo Milanés, décédés respectivement en 2021 et 2022.

    Les voix d'Irina Gonzalez, Yadira Ferrer, Heidi Igualada, Marta Campos, Inti Santana, Leonardo Garcia et Yaima Orozco interpréteront des chansons de Feliu et Milanés, deux des plus grands représentants de la Nueva Trova cubaine.

    De même, Karel Garcia, considéré comme l'un des meilleurs troubadours cubains du moment, présentera sa dernière œuvre "A flor de calle", et d'autres figures locales comme Laura Simo et le piano d'Elisabet Raspall rendront hommage au musicien Francesc Burrull.

    En outre, des musiciens d'Argentine, de France et d'Italie se produiront au festival BarnaSants, ainsi que des dizaines d'artistes espagnols.

    BarnaSants 2023 rendra hommage aux grands orchestres de festival de la Transition (entre la dictature et la démocratie espagnole). Elle débutera par de la musique de groupe au Teatre Joventut de l'Hospitalet de Llobregat le 27 janvier, afin de " revendiquer l'importance que des groupes tels que Plateria et La Salseta del Poble Sec ont eu dans les espaces de fête et de liberté ". jcc/mgt/ft



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    23 octobre, 2022

    VICTOR JARA, CHANTEUR RÉVOLUTIONNAIRE ASSASSINÉ PAR LA JUNTE DE PINOCHET

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    PHOTO HANNU LINDROOS / LEHTIKUVA

    Les dix-sept années de règne du despote chilien ont débuté dans le sang. Le chanteur populaire socialiste fut l'une des premières victimes des tortures et massacres perpétrés par le régime dictatorial.

    par Brice Miclet

    Temps de lecture: 4 min

    Quarante ans. C'est le temps qu'il aura fallu à la justice chilienne pour faire son travail. Le 3 janvier 2013, elle condamnait huit militaires à de la prison ferme, dont Pedro Barrientos Núñez, ancien lieutenant de l'armée chilienne vivant aux États-Unis. Le 16 septembre 1973, cet officier avait supervisé l'exécution de Victo Jara, musicien et poète, torturé et tué pour ses positions communistes sous le régime d'Augusto Pinochet.

    En 2009, déjà, le corps du chanteur avait été exhumé, laissant apparaître les stigmates des quarante-quatre balles l'ayant emporté, mais montrant également que, contrairement à la légende, il n'avait pas eu les mains coupées avant de mourir. Un détail? Pas tant que cela.

    Ses restes avaient ensuite été transportés dans un cimetière pour y être enterrés, la cérémonie rassemblant plus de 5.000 personnes, dont sa veuve et ses filles, suivie de trois jours d'hommage national et populaire. Car Victor Jara, en plus d'être l'une des nombreuses victimes de la dictature, est surtout devenu un symbole rayonnant à l'international, une incarnation de la dureté de Pinochet et de sa junte.

    Ambassadeur culturel

    Né dans la campagne de la province de Ñuble, au sud de Santiago, Victor Lidio Jara Martinez aurait bien pu devenir paysan, comme ses parents. Mais en partant étudier la comptabilité à l'université de la capitale, il découvre le théâtre, d'abord comme acteur, puis comme metteur en scène. Il y mêle déjà la musique, pare ses pièces de chansons populaires et de chants ancrés dans la mémoire collective.

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    C'est ce qui le pousse vers la musique et qui l'amène à écrire «Palomita Verte Quiero», sa première production connue. À l'université, il est également happé par une tout autre passion qui finira par avoir raison de son existence: le marxisme. Mais pour le moment, les portes lui sont ouvertes. Il devient directeur de l'Académie folklorique de la Maison de la culture de Ñuñoa et dirige l'institut de théâtre de son université.

    Mais c'est la musique qui lui permet de mieux véhiculer ses idées. Dès le milieu des années 1960, il tient publiquement des propos frontaux contre l'impérialisme américain, se positionne comme un chanteur révolutionnaire, est profondément marqué par la mort de Che Guevara en 1967.

    À l'époque, le Chili est gouverné par un démocrate-chrétien, Eduardo Frei Montalva. Victor Jara, lui, soutient un homme politique qui marquera l'histoire du pays lors de son accession au pouvoir le 4 septembre 1970: Salvador Allende.

    Lorsque le leader socialiste accède au pouvoir, Victor Jara est nommé ambassadeur culturel et parcourt le monde, notamment Cuba, la Suède ou l'URSS. Il s'oppose à la guerre du Vietnam, dispense des discours politiques sur des scènes gigantesques… Sa musique est reconnue dans tout le monde socialiste grâce à ses quatre premiers albums, Victor Jara et Canciones folklóricas de América parus en 1967, Pongo en tus manos abiertas en 1969 et Canto Libre en 1970.

    La reprise

    Bref, durant les premières années du régime d'Allende, Victor Jara est déjà un symbole musical chilien. Il devient l'un des hommes clés de la refonte culturelle du pays.

    Mais, dès 1972, l'administration d'Allende vacille: l'opposition de droite organise de gigantesques manifestations et blocages afin de renverser le gouvernement. Victor Jara appelle la population à faire du bénévolat pour que le train économique maintienne sa vitesse de croisière, mettant lui-même les mains dans le cambouis. Mais rien n'y fait. Le Chili s'enfonce très rapidement dans une crise financière qui met Allende en difficulté. Une reprise du pouvoir par le camp militaire chrétien semble imminente.

    Le 11 septembre 1973, quatre généraux aidés par les États-Unis guident le coup d'État qui va renverser l'éphémère régime socialiste. L'un d'eux, Augusto Pinochet, chef de l'armée de terre, s'apprête à prendre le pouvoir par la force pour dix-sept années.

    Salvador Allende, qui a choisi de ne pas fuir et de rester au palais de la Moneda, siège de la présidence du Chili, est tué lors du bombardement du bâtiment. Des milliers de personnes sont arrêtées, soupçonnées d'organiser la lutte armée, dont Victor Jara, qui est emmené à l'Estadio Chile avec 6.000 autres prisonniers le 12 septembre. Commencent alors quatre jours de torture et de sévices.

    L'ultime poème

    Les détails de cette captivité sont sujets à débat. Il y a les légendes, les témoignages glorificateurs, les controverses entre historiens. Mais quelques certitudes subsistent: Victor Jara a notamment le temps d'écrire son ultime texte, intitulé «Estadio Chile» [«Stade du Chili» en français], avant de se faire briser les mains et les doigts par ses tortionnaires, puis d'être abattu d'une balle dans la tête à l'arrière du stade, sur un terrain vague.

    Les militaires vident leurs chargeurs dans son corps et exposent ce dernier à l'entrée de l'enceinte, comme un avertissement. Au bout de quelques jours, il est déplacé avec d'autres corps, puis identifié par des civils qui, après avoir prévenu la femme de Victor Jara, Joan, l'emmènent au cimetière municipal et l'enterrent enfin dignement.

    Durant les quarante années qui suivent, Victor Jara devient un symbole de la lutte socialiste chilienne et de la violence du régime de Pinochet. En France, de nombreuses chansons sont écrites en son honneur, notamment «Le bruit des bottes» de Jean Ferrat ou «La Samba» de Bernard Lavilliers.


    En 2008, le colonel Mario Manríquez Bravo, chef de la sécurité de l'Estadio Chile à l'époque du coup d'État, est le premier militaire à être condamné pour sa participation aux exécutions. L'année suivante, il est établi que des militaires conscrits, dont un certain José Adolfo Paredes Márquez, ont en fait joué à la roulette russe avec la tête de Victor Jara, jusqu'à ce qu'une balle soit tirée. Il est également condamné, comme de nombreux protagonistes, jugés jusqu'en 2015.

    Encore aujourd'hui, la justice chilienne attend l'extradition de plusieurs militaires retraités établis à l'étranger et supposément responsables des massacres de 1973. En attendant, l'Estadio Chile a été renommé Estadio Victor-Jara, en hommage au chanteur résistant.


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    17 septembre, 2022

    2022 : « MILLE GUITARES POUR VÍCTOR JARA »

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    AFFICHE CONCEPCIÓN BALMES
    Cette année, pour sa 10ème édition les « Mille Guitares pour Víctor Jara » reviennent sur la Plaza La Paz à Recoleta (Place de la Paix) au Chili. La commémoration aura lieu samedi 1er octobre 2022 et elle sera diffusé en direct par la Radio Universidad de Chile.


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    11 mai, 2022

    BIGANOS : LE MUSICIEN IGOR QUEZADA, HÉRITIER DE VICTOR JARA, À L’ESPACE CULTUREL

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    Le chanteur et musicien Igor Quezada
    © Crédit photo : Jean-Pierre Despeyroux

    Fils d’exilés politiques chiliens, Igor Quezada, chanteur et musicien, est né à Bordeaux. Quand adolescent il retourne au Chili, il découvre « El Recital », un enregistrement inédit d’un concert de Victor Jara avant que ce dernier, assassiné en 1973 par la dictature du général Pinochet, ne devienne une légende latino-américaine et mondiale de la musique.

     

    Par Jean-Pierre Despeyroux

    Ressentant la forte et brûlante envie de chanter les chansons de ce concert et de les partager avec les nouvelles générations, Igor a monté le spectacle « Victor Jara, la bande sonore de mon enfance » qu’il présente ce soir à 20 h 30 à l’espace culturel Lucien Mouneix et qui sera suivi d’un pot de l’amitié pour prolonger ce moment de partage.

    Créé donc autour des compositions de Victor Jara, ce spectacle est un récit musical appuyé par la mise en scène théâtrale et audiovisuelle de Pablo Valledor.

    Proposant divers ateliers pédagogiques, Igor vient de participer au projet de chanson engagée avec deux classes de 3ème du collège Jean-Zay.

    « En ces temps troubles, plus que jamais, l’art est porteur de poésie et d’espoir, affirme-t-il et ça va être gratifiant de voir le résultat du travail fait avec les élèves. Que la restitution sur la scène soit réussie ou pas ce n’est pas grave. Ce qui restera ce sont ces moments qu’on a passés à réfléchir sur les textes, les tournures de phrases pour coller au rythme. Les élèves se sont emparés de la musique et de la culture et ont créé leur chanson en écrivant les paroles sur des thèmes qui les concernent. C’est ça qui est intéressant. »

    Espace culturel, jeudi soir à 20 h 30. 5 à 10 euros.


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    BANDE ANNONCE « VICTOR JARA : LA BANDE SONORE DE MON ENFANCE »


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    « VICTOR JARA : LA BANDE SONORE DE MON ENFANCE »

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    02 mai, 2022

    SAINT-DENIS-DE-PILE : « VICTOR JARA » DE NOUVEAU RACONTÉ, À L’ACCORDEUR

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    IGOR QUEZADA


    « Victor Jara : la bande sonore de mon enfance » est un récit musical et visuel créé autour des compositions de Victor Jara, chanteur populaire chilien.

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    Par Sandrine Fernandez 

    IGOR QUEZADA
    PHOTO ARCHIVES S. F.

    Produit par l’Accordeur, il avait été présenté une première fois le 11 juin dernier. Il est à nouveau à l’affiche à l’Accordeur, mercredi 4 mai, à 15 heures.

    Ce répertoire, empreint d’une sensibilité humaniste, est interprété par le musicien franco-chilien, Igor Quezada, appuyé par une mise en scène théâtrale et audiovisuelle, réalisée par Pablo Valledor.

    Yeux d’enfant

    Il est ici question de regarder le monde avec des yeux d’enfant, en mettant en regard l’expérience d’un enfant né durant l’exil de ses parents, réfugiés politiques chiliens, avec celle du jeune Victor Jara, qui deviendra l’icône du combat d’un peuple pour sa liberté. Autour des notions de migration et de tolérance, ce spectacle parle d’altérité et de comment celle-ci peut nous faire vivre dans une coexistence pacifique.

    Ce spectacle, de la Compagnie Cheval 2-3, est le témoignage d’un enfant de l’exil qui, depuis la tour de son immeuble, rêvait d’un pays qui n’existait déjà plus, mais dont Victor Jara incarnait le combat pour la liberté d’un peuple contre la dictature.

    Spectacle assis, tout public, 6 euros. Bar et gâteaux faits maison. Contact : 05 24 08 43 45 et www.laccordeurlasalle.com

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